Guppy Endler Poecilia wingei
Le guppy Endler Poecilia wingei, ou guppy Picasso, est différent du guppy classique de l'espèce P. reticulata. Son origine géographique se situe au Venezuela dans le nord de l'Amérique du Sud. Le mâle Endler affiche de somptueuses couleurs, tandis que la femelle reste terne, dans des tons beiges, et relativement insignifiante quoique plus grande que le mâle, très difficile à distinguer d'une femelle guppy classique.
Synonyme(s) ou Nom(s) commun(s):
Endler (Fra)
Guppy "sauvage" (Fra)
Guppy de Campoma (Fra)
Guppy Endlers (Fra)
Guppy Picasso (Fra)
Poecilia sp Endlers (Fra)
Endlers livebearer (Ang)
Le dimorphisme sexuel du guppy Endler Poecilia wingei est très distinctement traduit par la polychromie des mâles (comme en photo, mais aucune garantie que ce soit un Endler d'origine sauvage) et l'uniformité de la robe des femelles. Chaque spécimen en aquarium doit disposer d'au moins 2 litres d'espace libre.
Le Endler Poecilia wingei est un poisson tout aussi facile d'élevage en aquarium que son congénère, le guppy. Une température de l'ordre de 24–27 °C conviendra parfaitement en captivité, avec une gamme allant de 18 à 30 °C; ce poisson, d'eau douce à saumâtre (jusqu'à une salinité de 1020), est un bon candidat à une maintenance en poubellarium durant la saison chaude en France.Il apprécie un peu plus de chaleur que le guppy commun. La dureté de l'eau n'a guère d'importance, et le pH peut être assez variable sans dommage pour le poisson.
Le Endler vit naturellement dans environnement plus difficile que le guppy classique, lequel préfère normalement des températures d'eau plus froide. Lors de la récolte des spécimens, l'eau était verte claire, et avec un dureté totale élevée. Plus tard en 1975, le professeur John A. Endler recueille un Poecillia sp. dans la partie Nord-Est du Venezuela dans la Laguna de Patos, le lac de Patos, près de Cumana. C'est l'aspect vert-métallique des mâles dans ces eaux très riches en algues unicellulaires qui est remarqué.
En raison de ses habitudes de sauteur pour capturer des insectes, il est recommandé de prévoir un couvercle d'aquarium.
Associez un ratio de 1 mâle pour 2 ou 3 femelles, cela évitera le harcèlement d'une femelle toute la journée par les mâles. Un aquarium densément planté, avec de nombreuses plantes aquatiques, permet aux femelles d'échapper aux mâles, et aux alevins de trouver une première nourriture.
Plutôt bon sauteurs, les Endlers doivent préférentiellement être maintenus en aquarium fermé par un couvercle, et on évitera sa élevage en paludarium ouvert par exemple.
Le cycle nycthéméral doit être strictement respecté de 12 heures de jour pour 12 heures de nuit : les Endlers tombent au fond de l'aquarium pour dormir. Ainsi, la cohabitation avec des poissons de fond remuants et aux moeurs nocturnes est tout à fait déconseillée !
On présentera à P. wingei de la nourriture adaptée à sa taille. Le Endler est omnivore : varier la nourriture assurer le bon déroulement et le développement des qualités innées sur la vitalité-vigueur de l'espèce.
La nourriture sera donné 2 à 3 fois par jour (mais 4 à 5 fois en présence d'alevins) à des doses modérées. Un repas frugal (en petite quantité) permet de garder les poissons en bonne santé, de conserver une eau saine et stimule les poissons. Attention au développement incontrôlé des algues si les distributions de nourriture sont trop importantes. La règle reste toujours de fournir suffisamment de nourriture pour pouvoir être entièrement consommée en 2 à 3 minutes. Si vous observez des résidus alimentaires sur le fond ou même des fragments flottants de flocons en surface, c'est le signe que les doses sont trop importantes. La plupart des repas seront fournis sous forme de nourriture sèche en flocons (légèrement émietté entre les doigts pour en diminuer la taille) ou de petits granulés. Une suggestion : conservez à portée de main une paire de boîtes de petites dimensions (de marque et de composition non identique - en alternance); celles-ci devront être distribuées en environ 3–4 mois. Ce régime lyophilisé peut être enrichi, toutes les deux semaines, d'un apport de larves de moustiques, chironomes, vers de vase, tubifex (ils sont vermivores dans la nature), daphnies, etc.
Il est également fortement recommandé d'administrer tous les deux jours, un apport végétal qui peut être réalisé avec quelques petits morceaux de carottes, courgettes, haricots verts, petits pois, etc. Écrasez-les à la fourchette pour former une bouillie sans fibres difficiles à digérer. Dans certains cas, enrichissez cette pâte par un mélange de petites quantités de protéines (poisson bouilli, crevettes roses passées au mixer, etc.).
Pour ceux qui vivent autour d'un étang (non contaminé par des pesticides, métaux lourds, eaux usées ou...), il y a toujours la possibilité d'administrer, en fonction des saisons, des larves à vos beaux Endlers. Ces petits organismes aquatiques sont facilement recueillis avec un maillage fin; il est également envisageable de s'engager dans la culture d'artémias en eau salée ou de daphnies en eau douce. Comme solution de rechange à des aliments frais et vivants, vous pouvez utiliser du congelé en vente dans les magasins aquariophiles. En effet, il n'est pas certain que votre CAC (coefficient d'acceptation conjugal) accepte la présence de larves d'invertébrés dans le congélateur ou l'élevage des crustacés dans la salle de bain.
Avec un peu de soins, un contrôle de la qualité de l'eau (en particulier, en portant une attention aux nitrites et nitrates) et un régime alimentaire suffisamment nutritif et varié, il sera relativement facile de reproduire Poecilia wingei, le Endler, dans votre aquarium.
Poecilia wingei, comme tous les Poeciliidés, est un poisson vivipare (livebearer en anglais), c'est à dire qu'il donne naissance à des alevins. La fécondation a lieu à l'intérieur de l'abdomen de la femelle où les oeufs éclosent : il s'agit d'un cas typique d'ovovivipare. Le mâle fertilise les femelles en présentant son gonopode (nageoire anale modifiée en organe copulateur) pour éjecter les spermatozoïdes dans l'orifice anal de la femelle.
Comme la plupart des Poeciliidés, le mâle est un infatigable courtisant, et il se livre à de rapides courses-poursuites des femelles. Certains éleveurs décrivent mêmes des stratégies créatives adoptées par les mâles pour amoindrir la réticence des femelles. Rarement, mais pas exceptionnellement non plus, eu égard à la fréquence des tentatives, le mâle est en mesure de conclure... Les "grossesses" sont très fréquentes, généralement tous les 25–30 jours, mais parfois les périodes de gestation sont plus longues (la température influence cette durée). Avec l'approche de la naissance, un phénomène typique des femelles Poecilia intervient : la place occupée par les futurs alevins se déplace vers la fin de l'abdomen; c'est particulièrement évident et visible.
Ainsi, chaque naissance peut donner un nombre variable d'alevins, en moyenne, 12 à 15 mais, si la femelle est grande, le nombre d'alevins Endler peut atteindre 20 à 25, ou, au contraire, si la femelle est jeune, petite, ou pas correctement nourrie, le nombre d'alevins peut diminuer à 5 ou 7. Au moment de l'accouchement, la femelle choisit un endroit calme et tranquille de l'aquarium, à l'abri de la lumière directe, habituellement près de la surface de l'eau. Juste avant la naissance. La queue se relève presqu'à angle droit et l'expulsion des alevins débute, un à un ! La position de l'alevin à naître est céphalique (tête la première), avec des intervalles de plus ou moins prolongé entre la naissance et la suivante, séparé par une poignée de secondes jusqu'à plusieurs minutes. Dans certains cas, l'ensemble du processus peut prendre quelques heures. Immédiatement après la naissance, la femelle est prête à faire face à une nouvelle grossesse. En effet, la femelle guppy endler peut conserver dans son abdomen, une réserve de sperme (ou même des embryons conservés dans un état latent) sans nécessairement avoir besoin de mâle. Cela laisse le temps aux mâles de se chamailler entre eux !
Le développement des jeunes alevins est facile car ils naissent pleinement formés, sans réserve dans un sac vitellin inutile, excepté dans le cas d'un individu "prématuré" (il n'est généralement pas destiné à survivre...). Ils font de 6 à 8 mm de long et ont la tête et l'abdomen bien dessinés, avec des yeux saillants et une longue queue mobile près de la moitié du corps. Leur couleur, y compris chez les souches sauvages, est un gris neutre avec la traditionnelle teinte dorée. Les nageoires pectorales sont complètement transparentes. Les parents ne fournissent pas de soins parentaux pour les alevins qui sont totalement autonomes et qui pensent immédiatement à chercher de la nourriture.
Les jeunes Poecilia wingei, comme les adultes, sont omnivores et acceptent tout ce qui est comestible, dans la mesure où c'est assez petit pour pénétrer dans la bouche. Les alevins seront nourris souvent, 5 à 6 fois quotidiennement, idéalement avec des nauplius d'Artemia salina (si vous voulez vraiment le meilleur succès) ou simplement les nourrir avec des flocons finement émiettés entre les doigts.
Taxonomie
Règne : Animalia
Embranchement : Chordata
Classe : Actinopterygii
Ordre : Cyprinodontiformes
Sous-ordre : Cyprinodontoidei
Famille : Poeciliidae
Sous-famille : Poeciliinae
Tribu : Poeciliini
[*] Genre : Poecilia
Espèce : wingei
Nom scientifique : Poecilia wingei
Descripteur : Poeser, Kempkes & Isbrücker
Année description : 2005
Origine géographique
Habitat naturel : Amérique du sud, Venezuela
Continent d'origine : Amérique du Sud
Abondance : Courant
Maintenance de P. wingei:
Maintenance : facile
Pour aquariophile : débutant
Nombre individus : Trio-Harem
Volume : 20 litres
Taille: 2,0 à 4,0 cm
pH : 6,0 à 8,0
Dureté GH : 3 à 20
Température : 18 à 30 °C
Espérance de vie : 1,5 à 2 ans
Taille du couvain : 5 à 30 œufs
Notes aquariologiques sur le Endler : C'est dans le nord-est du Venezuela, en 1937, qu'un passionné américain, Franklyn F. Bond a vu Poecilia wingei pour la première fois dans la région de Carupano. Il pêcha quelques spécimens de ces Endlers; ces spécimens sont conservés au Musée de zoologie de l'Université du Michigan.
Presque 40 ans plus tard, en 1975, John Endler, professeur à la Faculté de l'écologie, évolution et biologie Marine à l'Université de Californie, à Santa Barbara, réunit de nouveau dans la Laguna de Patos, dans la Cumana, au Venezuela, des "copies" de ces poissons et, depuis, après description très officielle et admise au niveau scientifique, le nom commun et commercial rendent honneur à cet homme. Certains arguent que ce Guppy Picasso de Campona devrait être classé comme une variante locale de guppy ou d'une espèce dans un genre taxonomique différent. Le Endler, le Guppy et le guppy de l'Oropuche appartiennent au sous-genre Acanthophacelus.
Les auteurs définissent les caractéristiques du poisson comme vivant en eau douce au nord du Venezuela, et expliquent que c'est une espèce différente de P. reticulata. Dans le même article, sous la rubrique Remarks on the Endler's Live-bearer (note : Black-Bar Livebearer est le nom commun anglais de cette espèce), il est précisé que les Endlers constituent une population locale de P. wingei. Ainsi, il est dit : "Les populations de Endlers recueillies et collectées à Campoma dans une zone côtière du Venezuela, à Cumana, Laguna de Los Patos (Endler), pourraient très bien être une population locale de Poecilia wingei." Certains ont voulu appeler cette population du nord de Cariaco, le guppy de Campoma, ou Poecilia wingei 'Campoma'.
En fait, utiliser le conditionnel "pourrait être" ne ferme pas définitivement la question sur la taxonomie, et le débat scientifique peut toujours réserver quelques surprises dans le futur... En tout cas, la revendication de Poeser, comme l'a confirmé à l'époque John Endler dans un e-mail affiché sur 'usenet'(Internet du passé...), en 1995, stipule : "Les Poecilia 'Endler'ne sont pas les mêmes que les guppys (P. reticulata). Une des premières choses que j'ai faite, quand j'ai trouvé ces poissons en 1975, a été d'essayer de les croiser avec des espèces sauvages de guppys provenant de quelques kilomètres, au Venezuela, ainsi que d'autres stocks de guppys sauvages. Parfois, j'ai obtenu des hybrides F1, mais c'est tout, rien de plus, ceux-ci sont clairement deux espèces distinctes."
Le professeur John Endler voulait que ces poissons s'appellent Poecilia haskinsi pour honorer Caryl Haskins, qui en sait plus sur les guppys sauvages que n'importe qui d'autre, et qui a commencé à étudier ces espèces intéressantes très tôt ! Le Endler n'a p reçu son nom vernaculaire qu'à partir des années 1980, lorsque le Dr Klaus Kallman, de l'Aquarium de New-York, présente officiellement le poisson comme "Guppy de Endler" à la communauté aquariophile allemande. Des spécimens avaient été offerts à Klaus Kallman par Donn Eric Rosen, le principal expert taxonomique de la famille Poeciliidae.
Les Endlers ont été découverts dans la lagune de Los Patos (traduit littéralement par "lagune aux canards") dans les environs immédiats de la ville de sucre Cumana, région nord du Venezuela, proche du littoral côtier. Le climat de la région côtière qui se trouve dans le golfe de Cariaco est défini comme une forêt tropicale désertique (aride), qui connaît de rares et maigres précipitations (souvent torrentielles) au cours de la période de Juin à Novembre (une sorte d'hiver bien qu'on soit dans l'hémisphère Nord) et l'absence presque totale de pluies de Décembre à Mai. La tendance de la température est typiquement équatoriale, avec peu de différences de température ni de saison entre le jour et la nuit. La température moyenne est d'environ 25–27 °C.
Les poissons typés sauvages ne sont pas toujours "double swordtails" (double-épée), mais ont une bien plus grande palette de couleurs, variables, et certains ont même les nageoires pectorales noires. Mais tous les poissons Endlers possèdent les belles taches vertes métalliques, bien que de taille variable, de forme, et de répartition sur le corps. Bien que très polymorphes avec les spécimens d'origine sauvage, les poissons sauvages ne sont pas aussi variables que les guppys sauvages, mais néanmoins beaucoup plus que Micropoecilia picta ou P. parae, les parents les plus proches génétiquement des Endlers.
Historiquement, les Endlers ne vivent que dans deux sites au Venezuela, l'un d'entre-eux (Cumana) se situe à côté de la décharge de la ville, de sorte qu'ils pourraient même s'éteindre maintenant à l'état sauvage. La seconde population, dont J. Endler a entendu parler, n'a pas pu être située malgré ses recherches pour en identifier le lieu; théoriquement, elle serait basée sur la Péninsule de Paria.
Un système de classification a été créé afin que le type de Endler et son origine géographique rende le poisson facilement reconnaissable pour les aquariophiles. Toute forme de Endler pouvant être tracée à partir de ses eaux natales au Venezuela est considérée comme un Endler de "Classe N" (Naturel). Tout Endler d'origine inconnue qui paraît être un Endler en fonction de sa taille, sa forme et sa couleur sera considéré de "Classe P". Tout Endler croisé, hybridé, avec un autre ovovivipare est considéré de "Classe K".
Les Endlers sont de la même taille que le guppy commun mais arborent des coloris différents et des formes de nageoire caudale moins variées. Leurs conditions de maintenance sont similaires.
Le Endler nécessite un aquarium d'au moins 20 litres d'eau (soit 30 litres brut), il est très tolérant aux conditions de maintenance dans l'aquarium. Les plantes doivent être des variétés rustiques telles qu'une fougère comme la fougère de Java et la mousse de Java (qui procurera des infusoires aux nouveaux-nés) qui peuvent accepter et tolérer l'augmentation de la dureté totale d'une eau du robinet dans l'aquarium. D'autres poissons paisibles font de bons cohabitants.
L'hybridation entre guppy classique et Endler est fréquente, mais donne des poissons stériles, preuve de leur différenciation phylogénique.
SOURCE INFOS : Notre document contient des extraits de l’article internet.
Auteur : https://www.aquaportail.com/fiche-poisson-
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